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 how i wish, how i wish you were here.

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Evan O'Connor
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Evan O'Connor


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MessageSujet: how i wish, how i wish you were here.   how i wish, how i wish you were here. I_icon_minitimeMar 27 Avr - 7:58

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© machou & mymz

louise & evan


    Putain. Saloperie de puceau. Si je le recroise un jour, je l'éclate. Et pas au sens figuré du terme. Au sens propre. Et avec une envie à en faire pâlir plus d'un. Je n'arrive pas à croire qu'il y ait des hommes en chaleur. Les femmes, je connaissais. Mais alors les hommes. Première découverte du siècle. J'me coucherais moins con. Ce regard qu'il a posé sur ses lèvres. Ses mains posées sur ses hanches. J'ai cru devenir fou. Il s'en ait fallu de peu que je ne lui saute à la gorge. Et au sens propre du terme également. « Evan qu'est ce qui t'arrive? Non, arrêtes! Laisses le! Evan! » Et en plus elle prenait sa défense. Le premier coup parti, je ressentais l'envie de le défigurer, de lui faire regretter sa prétention. Non, je ne suis pas violent. Je tiens simplement en horreur les gens qui empiètent sur mes plates bandes. April est ma sœur, et aucuns hommes ne la touchera. Tant que je serais vivant. Egoïste, peut-être. Jm'en branle. J'demande pas votre avis. J'devais m'en aller très vite, me tirer avant de ne plus tenir compte de ses supplications. Rageux, je foulais les rues de Sydney à grandes enjambées. Au coin de rue du côté de la Renaissance, je m'arrêtais net. N'était-ce pas Louise? A sa vue, mon cœur s'emballa sans me demander mon avis. Quel con celui-ci. Toujours à faire des siennes. Seulement je n'osais pas aller la voir. A croire que pour une fois j'avais bien fait... Sortant peu après elle, un homme la rejoignit. On voulait vraiment me détruire ou quoi? Chienne de vie. Putain.

    Dernière nouveauté dans le journal intime. Certes ça ne fait pas sérieux, pour un homme. Mais fuck. Si j'ai besoin d'écrire les péripéties de ma vie, je l'ferais. Riez! bande de nioufs. Lentement, je refermais le cahier blanc qui me servait de vide-âme. Et comme à mon habitude, je le dissimulais entre mes magasines porno et quelques anciens cours qui traînaient ici et là. Je restai un homme. Et un homme sans femmes nues ou à demi-nues n'est plus un homme digne de ce nom. Navré chérie, pas de prince charmant. Avec un bâillement qui se transforma en rugissement j'étirais mon corps, terminant en position étoile dans mon lit deux places. Vide, pour une fois. Mais étrangement, passer une nuit seul - ce qui était rare avec moi - ne m'avait fait qu'un bien immense. Pouvoir m'occuper de ma propre personne, de mon sommeil. Et non pas devoir amener au septième ciel une femme que je ne connaissais que depuis quelques heures, ou pire de quelques secondes. Le délice était tel que je prolongeais le moment. Malgré mon habitude à sauter du lit les yeux à peine ouverts. Les rayons du soleil perçaient à travers ma fenêtre et faisaient briller le parquet. Dehors, le chant des oiseaux tournait à l'opéra et me régalait. Bon dieu, ce que ça pouvait être plaisant de glander au lit sans rien ni personne pour vous déranger. Mais onze heures s'affichaient sur l'écran de mon réveil, me résignant à sortir ma masse des draps blancs. Aujourd'hui était jour de congés. Cependant, je ne savais comment l'occuper à bon escient. Procédons dans l'ordre. Douche, petit déjeuner, habits. Ce que je fis en une petite demi-heure. Malgré avoir pris mon temps. Putain.

    Foulant les rues de Sydney d'un pas nonchalant, je tirais sur une cigarette, indifférent à tout ce qui se trouvait autour de moi. Lycky strike. Les seules que j'arrivais à fumer en dehors des Camel. C'est que de nos jours ils faisaient des clopes tellement dégueulasses. Tenez, comme ces cigarettes qui contiennent du tabac bio. Merde quoi. C'était à vomir. D'une on ne sentait rien, et de deux ça coûtait plus cher. Comme tous les produits biologiques. Arnaque. Ou encore ces clopes à la menthe, à la cerise et autres parfums. C'pas des parfums de glace ça? Non, ça existe même pour fumer. Ah ouais. Non, le truc qui m'avait fait mourir de rire ce sont ces clopes normales, mais que si tu poussais un petit bouton elle devenait à la menthe. En gros tu fumes la moitié en normal, et le reste en goût menthe afin de tenter de faire croire que t'as l'haleine fraîche. Du grand bordel. Le pire était que ça se vendait comme des p'tits pains. Crétins. Tiens, en parlant de crétin. J'avisais le type qui venait à ma rencontre avec force sourires. Putain. Pas lui. « Evan! C'est bien toi? » Non non c'est le voisin, ducon. Vous voyez une mouche? Cette saloperie d'insecte que t'as beau chasser de la main ou de la tapette mais qui revient toujours t'emmerder? Ce gars là était pareil. J'avais beau être d'humeur massacrante, il trouvait toujours le moyen de revenir me parler. Où l'on s'était connu? Au Viper Room, où je travaille en tant que videur. Déjà la première fois que je l'ai vu, j'ai hésité à le laisser entrer. Gringalet, d'apparence négligé, quelques dents manquant à l'appel. Sexy bonhomme. Je l'avais toisé, et finalement laissé passer. Qu'il foute le moindre bordel et je m'occupait personnellement de lui. Et avec grand plaisir. « Bouges, j'ai pas le temps. » Et sans plus attendre je m'éloignais à grands pas, priant pour qu'il ne tente pas le suivre ou de le retenir. Dieu existe! la mouche resta sur place. Soupirant d'aise je jetais le filtre de la clope qu'il me restait dans un caniveau tout proche et poursuivait mon chemin. Le Lindt Cafe pointa le bout de son nez. Endroit agréable, reposant. Il ne me fallut pas longtemps pour orienter mon choix sur ce bâtiment. Je m'installai en terrasse. Putain j'aurais pas du. Tous ces couples, ces parents heureux avec leur saloperie de gamins qui braillaient en tout sens. Déjà fatigué de ma journée je frottais mon regard doré d'un geste las. Un serveur arriva et comme un automate je prononçais « Une bière s'il-vous-plaît. Kwak. » Ma commande surprit le jeune homme qui bégaya quelques paroles avant de finalement s'éloigner. Onze heure et demie. Il n'y avait pas d'heure pour la bière. Toutes les occasions étaient bonnes. Fuck, il fallait que j'arrête de fumer. Ou que je diminue. Un peu plus d'un paquet par jour. Ca pique. Déjà que j'étais en froid avec mon foie, évitons avec les poumons. Quoique. Pas sûr qu'ils aient résisté à l'assaut.
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Louise K. Ainsworth
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MessageSujet: Re: how i wish, how i wish you were here.   how i wish, how i wish you were here. I_icon_minitimeMer 28 Avr - 14:41

    destroy ourselves to be ourselves
    how i wish, how i wish you were here. Yas-f5da2f how i wish, how i wish you were here. Creato38
    JE NE SUIS PAS EXCEPTIONNEL,
    JE N'AI RIEN FAIT DANS MA VIE,
    MAIS J'AI AIME TRES FORT.


Chaque seconde qui passe est un plus dans son age mais un moins dans sa vie. Selon moi, ma vie est une perpétuelle soustraction bâclée. Elle défile à une allure que je ne sais contrôler. Un long somme dont le réveil n'est jamais daté. Peu importe le temps qu'il fera demain, il sera toujours temps pour sombrer dans un paradis artificiel d'alcool, de drogue et de sexe. Ce matin, il devait être dans les environs de 10h30. Mes paupières étaient titillés par les rayons matinaux qui caressaient ma peau d'une légère chaleur apaisante et agréable. Lorsque j'eus enfin ouvrit les yeux, ma vision restait floue, et mes membres semblaient ne pas vouloir m'obéir, encore endoloris des substances illicites qui coulaient dans mes veines. Ma joue était posée sur le parquet glaciale. Près de moi, un jeune homme s'étendait sur le sol, encore plongé dans un sommeil, qui à en jugé sa bouche entrouverte laissant échapper un filet baveux, semblait profond. Mon avant-bras était recouvert d'une substance visqueuse que je n'essaierai même pas d'identifier déjà assez nauséeuse. Je restai une longue minute immobile, sur le sol, essayant en vain de ressasser la soirée d'hier soir. Aucun souvenir n'arrivait à se décrypter dans mon esprit éreinté. Je n'irai pas cherche à comprendre. Lorsque le courage vint à moi, je trouvai la force de me redresser. Mon regard balaya la pièce, silencieuse et endormie. Plusieurs personnes s'amassaient dans le séjour d'une maison qui ne m'était en rien familière. Rien dans cette scène ne me troublait. Ce scénario en était presque devenu quotidien pour moi depuis quelques années déjà. Ma main vint à l'encontre de mes yeux, les frottant délicatement. La tête du jeune homme empiétait sur ma jambe. Ce fut avec une grande agilité que je déposais son visage tagué d'une écriture illisible, sur le planché. M'aidant de mes mains, je me relevai pas sans difficulté. Mon regard surplombait enfin la pièce. Complètement détériorée, le décor ressemblait plus à une décharge publique qu'à un séjour aussi confortable qu'il aurait pu l'être précédemment. Je me dirigeai vers la sortie, évitant les nombreux obstacles qui jonchaient le sol. Arrivée dans le couloir, je m'arrêtai devant un miroir brisé, et m'observai quelques instants. Mon teint était plus que livide. Le noir qui souligné mes paupières s'était répandu le long de mes joues, laissant deux traversées translucides de noir, incrustées sur mon visage. Je faisais peur. Mes cheveux étaient emmêlés et quelques mèches restaient coller sur mon visage et ma peau. Une odeur alcoolisée s'était approprier mon corps. Je détournai le regard et mon reflet dans le miroir disparu tandis que je parcourrai le couloir afin d'atteindre la porte d'entrée pour m'extirper de cette ambiance funèbre qui régnait et qui monopolisait l'atmosphère.
Je marchais comme une condamnée. Mes mains se frottaient à mon visage afin d'éliminer le plus de ce qui était à la base du maquillage. Bras croisés et tête baissée, mes yeux fixaient mes pieds qui avançaient dans je ne sais quelle direction. J'avais besoin d'une chose : marcher. M'enfuir loin de ce chao permanent qui dominait ma vie ces temps-ci. Peu à peu, les souvenirs de la soirée dernière commençaient à refaire surface dans ma tête. Tous les morceaux n'étaient pas recollés aux bons endroits, mais au moins, ils étaient là. Je gardai tout de même une vision bien étrange de la veille. En effet, peu de personnes de mon entourage s'y été rendues. 80 % des invités m'étaient inconnus. Mais c'est ce qui rend une soirée plus palpitante n'est-ce pas ? Et bien parfois, je pose la question. M'éloigner de mon entourage pour faire le fête est-ce vraiment une idée judicieuse ? Je n'en sais rien. Dans ma tête, une multitude de questions se bousculent. Je n'arrive pas à identifier les bonnes des mauvaises. C'est exactement le même phénomène avec mes souvenirs. On dit souvent que le matin est le meilleur moment pour se remettre en question et faire les bons choix. Ce n'est pas mon cas. Mes matins se ressemblent un peu tous lorsqu'on y regarde de plus près. Chaque jours se ressemblent, et les matins restent pour moi un sombre nuage de brume qui m'encercle et qui s'estompe au fil de la journée. Seulement, aujourd'hui je ne m'attendais pas à voir ma vie basculer en franchissant le prochain angle de la rue.

C'est avec surprise que j'entrevis de l'autre côté de la rue, sur la terrasse du Lindt Café, une silhouette qui avait par le passé, tant fait rayonner ma vie. Pas réellement certaine d'avoir bien identifié la personne en question, je m'attardai sur elle, détaillant sa morphologie avec attention. Ma vision pas encore bien réveillée et la distance qu'il y avait entre le bâtiment et moi, diminuait les chances de reconnaître une personne que je n'avais pas vu depuis, un moment déjà. Les clients d'un bar devant lequel je m'étais stoppée, assis près de la vitre donnant sur la rue, me dévisageaient avec tant de discrétion, que je ne pu empêcher mon sourcil gauche de s'arquer à l'encontre de mon regard dans le leur. Mon visage resta impassible, telle une statue, je restai là immobile sans vraiment savoir quoi faire. La possibilité que ce soit lui m'effrayait. Comment dire. Je n'avais pas vraiment les mots pour justifier mes actes passés et encore moins ce matin. Je n'avais tellement pas la tête à "fêter" des retrouvailles, qu'en l'espace d'un instant, j'envisageais même la possibilité de m'enfuir, laissant un passé que
j'avais tant aimé derrière moi. A l'encontre de ma volonté, mes jambes m'emportèrent jusqu'à la terrasse du café, afin de pénétrer dans la fausse aux lions. Je n'avais plus qu'à croiser les doigts afin de trouver les mots.

Dormais, il n'y avait plus aucun moyen de me voiler la face. Je pouvais tout à fait distinguer la magnifique carrure du jeune Evan, qui s'était installé non loin de l'endroit où j'étais stupidement plantée depuis déjà de longues secondes. Mes pieds étaient à présents cloués au sol, comme si une force surnaturelle m'interdisait d'avancer. Cette journée était pourtant si ordinaire jusqu'à présent, j'aurai finalement bien voulu qu'elle le reste un peu plus longtemps. Dos à lui, je m'avançais d'un pas feutré vers sa table, tandis que les battements de mon coeur redoublaient d'intensité plus l'approche se faisait sentir. M'installant face à lui, je restai muette quelques secondes, un léger sourire au coin des lèvres, laissant apparaître une fossette bien familière...

LOUISE ▬ Hey !...

ICONS BY : Misery Angel - Delirious Chucko


Dernière édition par Louise K. Ainsworth le Mer 28 Avr - 19:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: how i wish, how i wish you were here.   how i wish, how i wish you were here. I_icon_minitimeMer 28 Avr - 16:43

    Feindre de croire un mensonge est un mensonge exquis. Un grand homme l'avait dit. Enfin grand, je suis trop jeune pour pouvoir le confirmer ou le démentir. Maurice Chapelan. Quoiqu'il en soit, sa remarque faisait du grabuge dans ma tête. Comprendre le sens de sa pensée. Les sous-entendus. Pourquoi certaines personnes, même intelligentes, se font-elles manipuler? Victor Hugo disait que « nos chimères sont ce qui nous ressemblent le mieux ». Pour ma part je crois que sans le vouloir, j’ai ouvert ma porte à un menteur et me suis fait le complice de la manipulation dont j’étais devenu peu à peu la victime. Pour ma défense, comme elle a été large cependant la panoplie de mon bourreau: sublimement arbitraire, déstabilisante et dévastatrice. J’ai plongé la tête la première dans un océan très beau, celui de l’amour avec un grand A, avant de rapidement tomber au bord de l’abîme, dans une situation tragique et abyssale, que je ne pouvais plus contrôler depuis longtemps d’ailleurs, tant je m’étais et nous nous étions enferrés dans nos propres mensonges. Je me suis tellement investi en donnant le la à cette relation faussement amicale. Pire encore, tout en moi a incité mon prédateur à abuser psychologiquement, affectivement de moi. Je me suis aperçu qu’avec la pantomime ainsi jouée, j’avais ouvert les portes de l’Enfer et par un tout de passe-passe, invité le Malin à abuser de moi en abusant de ma confiance. Mais comment en suis-je arrivée là? Comment ai-je été à ce point, conduit à agir contre mon intérêt et à devenir l’ennemi de moi-même? A être autant dans la dénégation de mes propres intérêts ? Quand j’y pense avec le recul, j’ai encore du mal à séparer le bon grain de l’ivraie. Nous avons été d’emblée dans le registre de la sérénade et l’enchantement était si puissant que mon cœur et mon âme n'auraient pu y survivre. Et c’est ce qui s’est produit d’ailleurs. Une part de moi-même s'est détruite, un vide abyssal s'est emparé de moi. Mais je m’y suis accroché comme à l’illusion que j’avais enfin trouvé. Je l’avais trouvée, soulagé que l’on se plaise. Séduire et ne montrer que ses qualités au premier abord, ne vaut que si le plaisir devient une expérience conjointe. Séduire et tricher, là c’est autre chose. Les méthodes utilisées tenaient du bâton et de la carotte, mais le but visé était le même. Je me suis plongé dans un rêve éveillé pour passer d’un état de conscience à un très puissant état de dépendance. En quoi ai-je changé à présent? Ce puissant état de dépendance, j'en suis toujours la victime. Cette part de destruction en moi me ronge un peu plus chaque jour. Sa voix, ses sourires, son visage. Tout en elle m'apparaît aussi clairement que la première fois. Mais comment en sommes-nous arrivé là... A se mentir à nous-même en refoulant au fin fond de notre être les sentiments qui nous brûlent. A jouer les indifférents alors que l'amour nous consume. Personnellement, j'étais en haleine. En haleine face à tant d'effort de mon corps pour ne laisser paraître aucuns signes de ces sentiments. Face à tant d'effort de ma conscience pour ne laisser aucuns mots me trahir. Ciel que j'aurais aimé lui hurler ce que je tais durant si longtemps. Mais le moment n'était pas aux désirs et aux regrets. Nous avions la vie devons nous, si le temps était ce dont on avait besoin. Le temps réuni ceux qui doivent être réunis. Je m'en tenais à ça. Avec malgré tout l'espoir de l'amoureux transit qu'un jour nous soit donné l'occasion de vider notre sac. Un jour très proche. Mais fuck quoi.

    Le serveur en question venait me remettre la bière tant désirée. Il se tortilla à la recherche d'un décapsuleur lorsque d'un coup de briquet j'ôtais la capsule. Un léger sourire gêné étira ses lèvres tandis qu'il s'éloignait. Putain. Petit jeunot. L'expérience vient en buvant. Et en parlant de boire, je dois dire que j'avais le gosier en feu. L'arrière goût sucré me rendit plus avide encore, et en quelques gorgées je venais de plier la moitié de la bouteille. Pauvre serveur, j'allais être obligé de lui en demander une autre. Fidèle à moi-même, j'affichais une cigarette serrée entre mes lèvres. Toujours des Lucky Strike. Pourquoi changer les bonnes habitudes? Un couple passa non loin de moi. Après un regard sur mon breuvage, ils s'éloignèrent à grands pas, les lèvres pincées. Merde, devenait-on tous ainsi, une fois mariés? La chose faisait peur à voir. Leur enfant, une petite fille d'apparence âgée d'une dizaine d'années m'observa. Abasourdie. Quoi encore? Pressé qu'elle cesse de me regarder comme une bête de foire, je lui souriais et lui disait de déguerpir d'un mouvement de la tête. Le sourire qu'elle me réserva fut comme illuminé. Quoiqu'avec les parents qu'elle a, cet émerveillement face à umon sourire ne m'étonnait pas. D'ailleurs, ces derniers la rappelaient auprès d'eux. Et dans un tourbillon de boucles brunes, celle-ci trottina dans leur direction. Nostalgie. Ces bouclettes. Je les avais déjà vu sur quelqu'un. Mais fort heureusement, une voix me sortit illico de mes souvenirs quelque peu douloureux. « Hey! ... » La douleur me suivait décidément partout aujourd'hui. Cette voix, j'aurais pu la reconnaître entre mille. Même dans le bruit, le noir, le brouillard, les ondes mauvaises. Entre mille. Puis le visage tant aimé vint accompagné ma mélancolie. Ses longs cheveux châtains. Ses yeux bleus dans lesquels je m'étais perdu, sans espoir de retour. J'y étais resté. Coincé dans ses filets, dans ce néant bleuté. Avais-je envie de manifester une joie sans pareille? J'en doutais. On en était peut-être aux mensonges, mais pas à l'hypocrisie. Puis me laisser submerger par mes émotions était loin de me ressembler. Allez savoir quand ce manège prendra fin... Et qui craquera le premier. « Une revenante? J'allais finir par croire que tu me fuyais. » lui répondis-je tout en lui rendant son sourire. Et cette fossette! mon dieu. Et c'était moi qui l'accusait de me fuir alors que je n'en menais pas large. Minable Evan. Minable. Et par pitié non, pas de blanc. Pas entre nous. Avec qui vous voulez d'autre, mais pas elle. « Tu as une mine affreuse... Encore une de ces saloperies de soirées? » Voilà. Je jouais les papas poules. Bien malgré moi. Mais il n'y avait qu'à la regarder pour de suite se remémorer la soirée. Et allez savoir qui avait eu la chance d'être près d'elle... Cette pensée réveilla en lui quelques rebellions refoulées. Non. Ca te regardes pas mec. Elle est majeure. C'est sa vie. Même si elle la continue sans toi.
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MessageSujet: Re: how i wish, how i wish you were here.   how i wish, how i wish you were here. I_icon_minitimeMer 28 Avr - 19:50

how i wish, how i wish you were here. Jq3rzs how i wish, how i wish you were here. Robert-pattinson-2

C’est l’angoisse du temps qui passe qui nous fait tant parler du temps qu’il fait. Et aujourd'hui le temps nous avait bel et bien rattrapé. Cet instant, j'y avais de nombreuses fois songé. Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs. Je m'étais projetée dans tous les scénarios potentiellement envisageables, et plus particulièrement, ceux qui auraient pu compromettre ces retrouvailles. Après tout ce temps passé loin de l'autre sans réellement savoir pourquoi nos chemins s'étaient soudainement détournés d'un destin plutôt prometteur, je me demandais encore s'il était bien raisonnable de ressasser le passé. Il y a un temps, où les remords s'étaient atténués, où j'avais réussi à me résoudre au bonheur fade de ma naissance, n'éprouvant plus vraiment le bonheur des petites joies passagères de la vie. Ne cherchant plus à essayer de comprendre cette relation qui m'animait depuis longtemps... je fermais alors les yeux sur ce que j'avais de plus cher. Cet orgueil si présent en moi n'évoquait pas le manque qu'éprouvait mon coeur. Son absence avait marqué ma mémoire, mais il me fut un temps pour trouver quelle était cette douleur émergente. Mes sentiments ont vraisemblablement naquis bien avant que je puisse le soupçonner. Constamment préoccupée par le questionnement incessant qui trottait dans ma tête depuis mon retour à Sydney, rares étaient les moments d'intenses remises en question. Mon coeur voulait s'enfuir de ma poitrine. Une multitude d'interrogations se bousculaient dans mon esprit perdu. Ah, ne savoir si j'aime ou si je haie. Je n'ai jamais réellement était confrontée à un tel état d'esprit. Jamais je n'eus à me poser tant de questions auxquelles j'étais incapable de trouver une réponse cohérente. En faite, plus j'y pense, plus je me dis que rien de tout cela n'est réel. Les sentiments qui me rallient à lui sont si incompréhensibles. Le faussé qui me sépare de lui n'était pas la distance mais bien la capacité à refouler mes sentiments. Je n'ai en effet, jamais réussi à traduire ce que je ressens qu'à travers la séparation, l'éloignement, qui m'ont fait prendre conscience que je n'ai pas les pleins pouvoir sur mes émotions. C'est ce sentiment d'impuissance, cette soumission irritante et corrosive qui me ronge intérieurement lorsque j'autorise à mon coeur de battre pour de réelles raisons. L'exposition de mes sentiments est, et sera toujours un combat auquel je ne sortirai jamais gagnante. Je sais comment je fonctionne, comment mon coeur s'emballe à chaque fois que je pense à lui. Peut-être ne suis-je pas assez forte pour endurer de telles émotions aussi jouissifs que celles que peuvent ressentir les autres lorsque l'amour frape à leur porte. Rien de tout cela n'est limpide pour moi. Trop de situations conflictuelles, trop de questions qui n'obtiennent jamais de réponses. Suis-je damnée à ne jamais pouvoir maîtriser ce manque qui m'obsède en tout insouciance ? Ce manque qui a le talent de se déclencher en moi quand, trop souvent, son s'image m'emprisonne la raison. N'ai-je donc pas d'autre solution que de fuir devant la réalité ? Tant de questionnement qui ne seront jamais élucidés et qui pourtant, j'en ai l'intime conviction, sont la clef de mon coeur.

Même si une tension exorbitante pétrifiait peu à peu mes membres, j'arrivai sans peine à dissimuler mon angoisse. La frustration commençait à s'emparer peu à peu de tous mes moyens. D'ordinaire, j'étais plutôt confiante sur la gestion de mon anxiété. A croire que les retrouvailles avec Evan venaient de me faire chuter d'un immeuble de trois cent quarante étages où l'impacte de mon corps sur le sol avait lui bouleversé toutes mes habitudes, car avec lui, rien n'est plus pareil qu'avec les autres, et ça depuis toujours. Une frustration si tangible qui vous enferme dans un sombre nuage d'attente. Cette même attente qu'il y eut avant qu'on ne puisse distinguer enfin les paroles du jeune homme : « Une revenante? J'allais finir par croire que tu me fuyais. » A ses paroles, mon visage s'était soudainement détendu, affichant avec élégance, une moue rayonnante qui m'était habituelle. J'avais plongé mon regard dans le sien. Mon sourire restait figé tant la contemplation de ses traits s'avérait attrayante. Mes paupières étaient lourdes, et mon esprit n'assimilait pas réellement le fait que nous soyons enfin réunis, face à face aujourd'hui. Je restai une fois de plus muette. Il n'était pas nécessaire de gâcher ces instants à parler pour ne rien dire. Chose que je n'apprécie particulièrement pas. Mais étrangement, ses interventions m'apaisaient, m'envoûtaient. « Tu as une mine affreuse... Encore une de ces saloperies de soirées? » Il était évident que je ne m'attendais pas à croiser son chemin aujourd'hui et que par conséquent, mon état négligé ne devait pas mentir sur mes dernières heures passées. Depuis quelques temps déjà, ce mode de vie m'accompagnait au quotidien, du moins pratiquement. La débauche s'est toujours emparée de mon âme, comme une vulgaire voleuse, me privant de l'éternel bonheur qui m'était destiné à ma naissance. Je n'aimais pas parler de ça... de moi. Surtout avec Evan.

LOUISE ▬ Alors c'est tout c'que t'as à m'dire ? Me faire la morale ? Alors que toi-même tu sais que tu vaux pas mieux que moi, répondis-je, un large sourire au coin. Tu sais, renchéris-je, tu es loin d'être un modèle à suivre.

Rien dans ma voie ne laisser paraître le moindre soupçon d'agressivité, bien au contraire. J'avais appris à relativiser, et c'est ce que je fus. La présence d'Evan à mes côtés, ne pouvait me satisfaire davantage que par la sensation de bonheur qui m'envahissait progressivement. J'avais oublié à quel point me sentir proche de lui me procurer tant de plaisir. Même si son n'approche n'avait été des plus délicate, j'avais l'impression de renaître. Les souvenirs passés en sa compagnie commençaient peu à peu à resurgirent en moi. Des instants inoubliables qui m'ont construite et m'ont aidé à avancer, alors que je venais de le perdre. C'était de ma faute vous allez me dire. Que je l'ai lâchement abandonné, sans daigner lui donner d'explications valables et concrètes. Vous n'avez peut-être pas tort. Je ne peux pas remonter le temps, mais je peux néanmoins le rattraper un maximum.

GIF ROBERT BY © Moutyy
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MessageSujet: Re: how i wish, how i wish you were here.   how i wish, how i wish you were here. I_icon_minitimeJeu 29 Avr - 8:16

    « Putain de bordel de merde. Putain, ça m'soule. » Mes exigences s'intensifient un peu plus chaque jour et je réalise a quel point j'avais perdu le contrôle de mon être. Le temps s'est arrêté et j'ai disparu, ailleurs, loin d'ici. J'ai observé avec mes yeux et j'ai pris des notes en constatant que le monde était identique même sans tout les efforts que je me tuais a démontrer. Je n'en peux plus, je répare la pendule sur une nouvelle cadence, dans un monde un peu plus tempéré, un peu plus vivant. Le vent dans mes cheveux bruns, ce froid glaciale jusqu'au bout de mes ongles, le reflet du soleil dans mes yeux noisettes, le son de ma voix qui crie mon nom, Evan O'Connor. Dehors, sous ces arbres envahis par les couleurs de l'automne, j'examine mon visage dans cette flaque d'eau qui reflète mon existence de vingt-quatre ans, ma tignasse flamboyante et mon visage d'un blanc immaculé, je regarde ce que je suis devenu. J'aime bien laisser les heures défiler et faufiler mon esprit dans les pages d'un vieux bouquin. Mettre sur repeat ma chanson du moment et me laisser un peu envahir par la nostalgie pour accompagner la pluie a l'extérieur, m'endormir en voiture avec mes lunettes et le soleil qui réchauffe ma peau. Dorénavant, je veux exceller dans mes priorités, me démarquer des autres, tout ce que je veux c'est une bonne vie. Je veux assaisonner ma vie de détails croustillants, je veux m'accomplir et oublier le regard des autres, de ceux qui ne sont qu'obstacles dans ma vision des choses. Je vais consacrer la major partie de mon temps à élargir mes horizons, à me découvrir pour en faire part et par la suite, m'arrêter a la prochaine étape pour reprendre mes forces. Le temps des regrets et des peurs est résolu. Beat you for life. I can't fight the fire but I can fight the fear. Don't walk away. Life starts now.

    Où avais-je déjà entendu ces paroles? Il me semblait dans un film. Dans un de ces films quelque peu anciens, dans lequel le héros est toujours confronté à un examen de lui-même. Une étude de ses propres faits et gestes. De sa propre personnalité. Auto-critique. Je ne comprenais toujours pas quel intérêt bénéfique se juger soi-même pouvait apporter. A part peut-être la satisfaction de vanter les quelques qualités que l'on possède. Ou encore de se rassurer en se disant que l'on n'est pas parfait. La perfection. Rien en ce monde n'est jamais parfait. Même un instant que l'on peut trouver irréprochable, automatiquement il y a quelque chose qui manque. Une parole que l'on aurait aimé entendre. Encore quelques minutes de plus pour s'imprégner de son odeur. Pour graver une dernière fois dans la roche le visage tant aimé. Pour avoir le temps de s'embrasser une dernière fois. Comme Les amoureux du Pont Neuf, Paris, 1950. Réalisant peut-être que ce serait la dernière fois qu'ils se tiendraient ainsi enlacés. La dernière fois que leurs cœurs battent à l'unisson. Qu'ils font tous les deux le même rêve. Le même espoir. Qu'à deux ils ne forment plus qu'une seule et unique personne. Pourquoi n'avais-je pas eu droit, à toutes ces sensations? Sont-elles réservées à l'élite? A ceux qui ont eu une existence irréprochable. Qui n'ont jamais terminé au commissariat à quatre heures du matin. Ou encore vendu de drogues avant d'arrondir ses fins de mois. La vie n'était qu'une saloperie, qui faisait le tri dans ses enfants. Elle ne gardait que les meilleurs, et ne s'attardait pas à savoir si la personne qu'elle venait de livrer à la Mort allait causer des douleurs sans pareilles dans son entourage. Toujours plus de perfection, pour toujours moins de temps. C'est là, que je désirais atteindre le sommet. Être irréprochable. Immaculé de toutes tâches autres que le blanc. Pouvoir avoir la chance de tendre la main à celle qui me tenait en vie, de la serrer contre moi, l'embrasser. Tantôt avec douceur, tantôt avec passion. Pouvoir goûter le goût sucré de sa peau contre mes lèvres, en respirer l'essence. M'unir à ce double de moi-même, ne faire qu'un. Jusqu'à la nuit des temps. Jusqu'à ce que la Mort, jalouse de notre amour décide un jour de nous séparer. Mais ne t'en fais pas, je te rejoindrais. Durant le reste des années que j'ai à vivre, je le consacrerais à te rejoindre. Je te rejoindrais. Mais, pas encore.

    « Alors c'est tout c'que t'as à m'dire ? Me faire la morale ? Alors que toi-même tu sais que tu vaux pas mieux que moi. Tu sais, tu es loin d'être un modèle à suivre. » J'émergeais de mes pensées comme si on venait de me brûler la peau. L'effet de chaleur intense s'estompa petit à petit, pour laisser revenir le contexte. Lindt Cafe. Bière. Clope. Louise. Louise... J'avais l'impression que c'était la première fois que je la voyais. Je me surpris à admirer une fois de plus les traits fins de son visage. La beauté qui la possédait quoiqu'elle fasse. Cette provocation, ce ressenti d'inaccessibilité qui émanait de sa petite personne. Au début, nombre de fois je m'étais demandé ce qu'en elle avait bien pu m'intéresser. Si je ne l'avais pas saisi avant, c'est sûrement parce que je n'avais pas eu le temps d'y réfléchir. On ne tombe pas amoureux de la beauté d'une femme. Mais de ce qu'elle vous apporte. De ce qu'elle fait naître en vous rien que par un regard, un étirement de lèvre. Oui, je le comprenais à présent. « Peste. », murmurais-je avec un sourire en coin ravi. Ravi de retrouver cette complicité. Cette façon de se taquiner l'un et l'autre. Profitant du fait que dernièrement ce n'était pas moi qui me payais les paquets d'cigarettes, mais un ami, j'en prenais à nouveau une en tendant le paquet à Louise, assise en face de moi. « Profites, c'est gratuit. » ajoutais-je tandis que j'allumais la nouvelle prisonnière d'entre mes lèvres. Certes, on devait être étranges à voir. Moi, enchaînant bières sur bières et clopes sur clopes. A onze heures et demie du matin. Elle, le maquillage inondant ses yeux et ayant laissé quelques traces sur ses joues. Le teint blafard, les cheveux dans un état... Quoiqu'il en soit, j'aimais cette image que l'on dégageait. Un duo dépravé, et totalement indifférent. « Qu'as-tu fais, durant tout ce temps? »



je suis désolé c'est plus que minable. --'
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